Doubles
Un temps pour tout
Dans la révolution du jour, un temps pour nous
Accoudées à la baignoire, fronts contre solitude
On se tiendra la main, on assurera nos espoirs
Et on aura toujours raison de vouloir tout casser
Brûler ces peaux que tu as faites, ces yeux immenses où une foule en colère bat le pavé, scande au ciel aux dieux et à demain pourquoi n'y a-t-il pas de torche dans ce désert
Pourquoi la vitre n'empêche-t-elle pas le brouillard d'entrer
Regarde
Mon mot est encore mort
Un temps pour tout
Dans l'assistance du temps qui passe, un temps de fous
Coulées dans l'embrasure, entre deux quotidiens
On s'encouragera à l'avaler cul sec, la peur
Et on aura encore des forces pour applaudir nos virulences
Parce que je regarde cette bouche que tu m'as faite, j'y vois grandir une faune de sentiments qui bouchera bientôt la lumière du rêve, pourquoi n'y a-t-il pas de couteau dans cette bataille
Pourquoi la ville n'est-elle pas étanche aux mers de cynisme
Attends
Ma prière est en lettres d'âmes
Un temps pour tout
Dans l'éminence du repos, un temps deux sous
Et puis basta, on aura qu'à survivre à cette moisson
Êtres pliés, modelés par les vents
On saura faire pour tout défaire
Croiser sans voix l'ombre d'une trêve, quelque part un sentier et trouver comment faire, comment dire, comment pire
Puisqu'au plus tard de cette peine, tu demeures racine
Je sais
C'est un peu résister, doubles